Je vous ai déjà raconté que ce que vous dites à l’Autre, vous vous le dites à vous-même. Si vous dites à votre Amour qu’il est l’être le plus merveilleux du monde, vous vous dites à vous-même que vous êtes l’être le plus merveilleux du monde. Si vous dites « merci » au facteur, au boucher, à votre voisine, au conducteur qui s’est mal comporté, à l’artisan, au vieux monsieur qui traverse la route lentement, à l’enfant qui vous fait un sourire, à votre chien qui vous regarde, alors, vous vous dites « merci » aussi à vous-même.
Il va sans dire que si vous abreuver d’injures le grand fou qui traverse la route au feu rouge, ou le collègue qui a mal fait son boulot, ou l’enfant qui a une mauvaise note, non seulement vous pouvez provoquer des conséquences dramatiques pour eux, mais vous vous abreuvez également d’injures. Ce qui provoque à peu près tout sauf de l’amour de soi.
Si je dis des injures à l’Autre, je me les dis à moi-même. Je me traite de tous les noms d’oiseaux quand je les éructe à l’encontre d’une autre personne.
Je suis le miroir… de moi. Avant d’être le miroir des Autres, je suis le miroir de moi. Je me parle quand je parle. Et je réfléchis ce que j’envoie, ce que je projette dans le champ, ce que je partage.
On a souvent entendu le conseil « réfléchissez avant de parler », qui fait écho à ce vieil adage qui dit qu’il « faut tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler ». On le comprend qu’il faut réfléchir mentalement, intellectuellement, rationnellement à ce qu’on dit, au regard de ce que l’Autre va en comprendre, comment il va réagir. Ce qu’on oublie c’est qu’avant que l’Autre comprenne ou réagisse, ce qui est dit, est dit à moi-même.
Je suis mon miroir avant d’être le miroir de l’Autre. Alors, quand je parle, je réfléchis ma parole, je reflète ma lumière, je me renvoie à moi-même les mots, les énergies, les vibrations, les impacts, les conséquences, les effets.
Je donne un compliment ? un mot de gratitude ? une phrase réconfortante, positive, joyeuse ? Je réfléchis le réconfort, la joie, pour moi. J’exprime une injure, un reproche, une phrase agressive et agressante ? Je réfléchis la méchanceté, la négativité, pour moi. Je me fais du mal en faisant du mal.
Je me fais du bien en faisant du bien…
…même si je suis seul.e et que je parle au vent, aux nuages, à Dame Nature. Ces mots seront des bienfaits pour moi.
Vous pouvez rougir, vous pouvez vous pardonner en pardonnant aux autres, vous pouvez vous guérir en soignant les autres. Réfléchissez, c’est tellement lumineux !