Je suis ce que je mange

JE SUIS CE QUE JE MANGE,
Vous êtes-vous déjà demandé ce que vous étiez ? Non pas « qui » vous étiez, mais bien ce « que » vous êtes, ce « quoi » qui vous constitue ?
Vous me direz, oui, je sais, je suis fait d’os, de chair, d’eau, de tissus, de peau, d’organes, de sang… vous m’établirez une longue liste de mots, vous me direz que vous n’êtes, et moi aussi, « qu’énergie ». Vous me direz des choses poétiques, scientifiques, magnifiques.
Oui. Vous et moi sommes tout cela. A l’instant « T ». Maintenant. Nous sommes la somme de ce qui nous a fait jusqu’à ce moment précis, et pour le temps à venir.
La somme. Si nous prenons notre corps, nos bras, nos jambes, nos organes et tout ce qui nous constitue matériellement, physiquement, tout est créé, construit, développé, entretenu, par nous-mêmes. Comment ? En donnant à ce corps et ses constituants des éléments permettant de faire « vivre », d’animer, de maintenir le tout. Un peu comme une voiture dans laquelle vous mettez de l’essence, de l’huile, de l’eau… Et comme pour une voiture, plus vous mettez de la meilleure essence, de la meilleure huile, de la meilleure eau, plus vous maintenez le moteur en fonction, plus vous faites durer votre voiture.
C’est une évidence, vous vous demandez pourquoi je vous fais lire de telles banalités ! Pour vous emmener visiter votre corps.
Votre corps est comme la voiture, vous lui donnez de « l’essence », de « l’huile », de « l’eau » et beaucoup d’autres aliments afin que ce corps fonctionne, que ce véhicule dure le plus longtemps possible. Et pourtant, savez-vous ce que vous « mettez dans ce corps » ? Quels ingrédients, quels aliments, quels éléments ? Des aliments de qualité ou des produits chimiques ? Des aliments nécessaires au corps ou des aliments nécessaires à l’industrie pharmaceutique, ou agro-alimentaire ? Des aliments facilitant la durabilité, la continuité de ce corps ou au contraire des aliments qui en accélèrent la destruction, la détérioration, la pollution ?
Dites-moi ce que vous mangez et je vous dirai qui vous êtes, ou combien de temps vous allez, non pas vivre, mais survivre. Certains traitent leur corps comme une poubelle, en y jetant des choses malsaines, pourries, pleines de produits que le corps ne peut pas digérer, transformer, des produits qui jour après jour polluent, détruisent. Chacun fait ce qu’il veut, ou ce qu’il peut, me rétorquerez-vous. C’est vrai, chacun est libre de se traiter comme il l’entend, c’est une affaire entre soi et soi. Juste une notion de prise de conscience. Ce que je mets dans mon corps influence qui je suis, comment je me sens, comment je me traite, comment je m’aime.
Qui s’aime sème. Aimer son corps n’est pas lui infliger des tortures diverses et variées qui profitent à des industries ou des charlatans. Aimer son corps et en prendre soin est un apprentissage du quotidien, un chemin de vie, tranquille et patient. Prendre soin de son « véhicule terrestre » pendant la durée de vie de ce véhicule c’est lui permettre de durer plus longtemps, mieux, en meilleur état. Et contrairement aux véhicules dans lesquels nous roulons sur le chemin, que l’on peut changer régulièrement, le corps est notre corps pour toute la durée du voyage. Le même, depuis son développement dans le ventre de sa mère jusqu’à son retour à la poussière. La peau n’est pas un jeans qu’on jette après usage. Les organes ne sont pas des boîtes qu’on peut remplacer. Et quand bien même on pourrait changer tous les éléments du corps par des nouveaux, en métal, en plastique, en vrai, produits par d’autres corps, rien ne vaut le corps qui nous a été donné au départ, car il est unique, c’est le nôtre. Mon corps, c’est le mien. La science nous permet de réparer de plus en plus ce qui n’est pas opérationnel, et c’est miraculeux. Mais pour ceux qui ont eu la chance de recevoir un corps en santé au départ, pourquoi ne pas tenter l’expérience d’en prendre soin ? Je suis ce que je mange. J’ai une vie, un corps. Une seule vie, un seul corps. Je mange donc je suis, je mange d
Je suis ce que je mange

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